FLASH ARRIVÉE, 9è

Erwan Le Draoulec, Corentin Horeau, Thomas Rouxel ont franchi la ligne d’arrivée de la première édition de la Niji40 ce vendredi 26 avril à 00 heure 47 minutes 06 secondes en heure locale ( 06 heures 47 minutes 06 secondes, heure Paris). Ils prennent la neuvième place* de cette nouvelle course transatlantique exclusivement réservée aux Class40.
L’équipage “du sud” a parcouru les 3 514.82 milles du parcours théorique (route directe) entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante en Guadeloupe, via Santa Maria aux Açores à laisser à tribord, en 18 jours 17 heures 47 minutes 06 secondes à 7.81 nœuds de moyenne.
Le trio a sur le fond (en réalité) parcouru 4 814.18 milles nautiques à 10,70 nœuds, 3 jours 21 heures 40 minutes 38 secondes après le premier et 2 jours 16 heures 04 minutes 07 secondes après le huitième concurrent.

*Avant jury

Les réactions à l’arrivée

Erwan Le Draoulec : « Notre option sud, c’est une prise de décision unanime. Malheureusement, oui. Il n'y avait pas un malin dans la bande. On trouvait qu'il y avait quelque chose à jouer. Et puis on trouvait que la route au Nord était loin d'être si simple. Au début, on ne voulait pas forcément aller sud que ça. On voulait juste passer au sud du premier petit anticyclone au large du cap Finisterre et potentiellement aller les rejoindre aux Açores, avec très peu de retard, sauf que ça nous laissait choisir plus tard. On se bloquait pas tout de suite dans une route Nord à 12 jours de l'arrivée ou 13 jours. Et on trouvait ça plutôt malin. Sauf que cette porte-là, elle s'est un petit peu fermée ; et on a eu quelques routages qui nous donnaient l'espoir par le sud. Quitte à perdre, autant le faire avec panache ! Donc, on l'a joué comme ça. L'histoire de la course à large a déjà prouvé que ça marchait, ces options-là. Malheureusement, pas ce coup-ci. Mais bravo à eux au Nord, parce que je crois que ça n'a pas été facile. Nous, on a eu une longue route, mais une belle route sous le soleil, dans les alizés (…) Puis un jour, on s'est dit que ça allait quand même merder notre histoire. Et heureusement que les deux gars étaient super et qu'on a quand même passé un super moment. »

Thomas Rouxel : « Sur l’option, on a tous donné notre point de vue. On a eu deux, trois réunions de crise à bord où on s'est dit: Là, maintenant, il faut décider. On était tous d’accord là-dessus. Après, la transat, franchement, on s'est régalés. Ça fait longtemps que je n'avais pas autant rigolé. Je crois que je n'avais jamais autant rigolé sur une transat. Et pourtant, c'est ma vingtième. C'était vraiment très drôle. La course, elle est proche de la perfection. Pour une fois, je pense qu'on n'est pas loin d'avoir une course faite pour les marins, pas une course où on veut faire le plus dur, le plus extrême, le plus machin, on veut faire plaisir aux marins. Et le format là, à trois, il est génial. Le bateau, il est super sympa aussi. Et le parcours entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante à cette époque-là, potentiellement, il est génial aussi. Le seul petit truc qui a merdé, c'est la porte de passage qui aurait dû être plutôt à Madère ou aux Canaries. Mais bon, on verra ça pour la prochaine édition ! »

Corentin Horeau : «  C’est juste une course de bateau. Même si, c'est toujours triste de ne pas ramener les points pour le partenaire. Mais après, il faut relativiser. Notre niveau de voile, il n'est pas parti comme ça, d’un coup comme ça du jour au lendemain.  Il faut relativiser, ça fait partie du jeu. On ne peut pas tout gagner, même si on aimerait tout gagner. Il y a des skippers ici qui ont été meilleurs que nous. Il faut l'accepter. Et c'est ça aussi qui est beau en voile, c'est qu'il y a deux semaines, on peut être en tête de belles courses, etc. Et puis, deux semaines après, on fait avant-dernier. »

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