Dix de der pour Dékuple

Ce vendredi midi, Dékuple, le dernier bateau est arrivé à bon port à Saint-Louis, en 10è position. Il ferme la marche de la flotte de la Niji40 à Marie-Galante, qui déplore trois abandons parmi les 13 engagés. William Mathelin Moreau, Davy Beaudart et Hugo Picard en terminent avec la toute première transat de ce bateau flambant neuf, mis à l’eau deux semaines avant le départ. 

« Mon premier, c’est désir ;  mon deuxième, c’est plaisir ; mon troisième, c’est souffrir ». C’est par cette jolie formule que le skipper de Dékuple décrit la confusion des sentiments ressentie au moment de couper à son tour cette ligne de la délivrance et de fermer la marche de la course. Une jolie manière de saluer Laurent Voulzy, fidèle parrain du parcours océanique reliant Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante,  « sur une route sud café léger, au lait mélangé. Mais on est des marins, on aime la mer et on en a bien profité », selon Hugo Picard.  


William Mathelin Moreau : « Cette route des alizés, elle était belle, elle était dure, parce qu’on n’a pas eu ce qu’on espérait. Mais c’est le jeu des options aussi. On a tenté une route différente. On a été au bout de notre choix de début. On a jamais rien lâché. On est quand même très content du bateau qu’on a découvert au fur et à mesure, parce qu’on a eu assez peu de soucis. On a pu tester plein de choses. Il y a beaucoup de positif et on a passé de super moments. » 

Avec une participation à la prochaine Québec-Saint-Malo en ligne de mire,  le souci d’en préserver l’intégrité rentre en ligne de compte dans le choix de cette option radicale. Tout comme l’opportunité de jouer jusqu’au bout  une option en quête des alizés.

Davy Beaudart :  « Le bateau, c’est un prototype tout neuf. L’idée c’est quand même, c’est de continuer la suite du programme avec des prochaines courses de ce côté de l’Atlantique. Il fallait d’abord à tout prix arriver. La route Nord, sur le papier, était gagnante, mais on avait vu un trou pour que l’option sud passe. On a tenté ! Tous les gagnants tentent leur chance. On a perdu, mais on s’est fait plaisir ! C’était une belle aventure humaine. »

4950 milles sur l’autoroute du sud

Si les alizés, aux abonnés trop longtemps absents, les ont condamnés à ronger leur frein, le skipper et ses deux coéquipiers n’en signent pas moins une transat de rodage et d’apprentissage à bord d’un bateau au potentiel de performance prometteur. De bon augure pour la suite sur le circuit des Class40 au niveau de compétition garanti. 4 950 milles parcourus, soit l’équivalent de 9 167 km en mode course, c’est toujours ça de pris pour peaufiner les réglages et apprendre à maîtriser les manettes de ce coursier océanique qui a connu un grand baptême d’océan sur cette transat à trois forcément riche d’enseignements.


William Mathelin Moreau : « Il y a beaucoup de frustration en termes de performance. Mais il n’y a pas de regrets. C’est le début de la vie de ce bateau. On prendra notre revanche sur les prochaines. Très bon rodage, on a eu pas mal de vent au début quand on était encore avec le groupe. On avait des bonnes vitesses, même si après, quand on était plus isolés, c’était plus difficile de s’étalonner par rapport aux autres. Mais, on a pu tirer sur le bateau, on a découvert le bateau de A à Z, et c’était un plaisir avec ces deux joyeux lurons. » 


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