Une victoire, un record, et bien plus encore…

C’est au cœur de la nuit tropicale, dans des vents évanescents et sur une mer d’huile en baie de Saint-Louis, que s’est joué le dénouement de la Niji40.  Xavier Macaire, Pierre Leboucher et Carlos Manera Pascual franchissent en grands vainqueurs, sur les coups de 3h (heure locale  ; +6h Paris)  la ligne d’arrivée de cette toute première transat de printemps exclusivement réservée aux Class40 (monocoques de 12,19 mètres). 

Succession de systèmes et duel en tête

Après 14 jours et 20 heures de course, l’équipage franco-espagnol s’impose au terme d’une course toute en maîtrise. Il s’adjuge un succès qui ne manque pas de panache au terme du parcours  entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante, dont ils soulignent l’aspect technique au gré de la succession des systèmes météorologiques traversés sur une trajectoire proche de la route directe. 


Trois dépressions, une grande décision stratégique, des zones de transition et pour finir un duel en tête d’une intensité rare dans les alizés pour contenir les attaques de l’équipage d’Acrobatica offensif jusqu’au bout… La longue litanie des écueils dépassés illustre la qualité de la course menée par le trio de Groupe SNEF, dont la victoire porte l’éclat d’un succès collectif au meilleur niveau de performance. La satisfaction est là au bout de l’effort pour les trois marins qui partagent aussi l’immense plaisir de signer ensemble leur toute première victoire sur une course transatlantique. 

L’empreinte du trio italiano-français

57 minutes plus tard, c’est au tour du trio d’Acrobatica, toujours présent aux avant-postes du peloton, de couper cette ligne d’arrivée qui s’est tant fait désirer dans ses ultimes longueurs. Alberto Riva, Jean Marre, et Benjamin Schwartz terminent deuxièmes au terme de cette transat, dont ils ont compté parmi les grands animateurs. 

Difficile d’oublier que l’équipage italiano-français a marqué la course de son empreinte, quand il affole les compteurs en sortie de dépression, après le passage des Açores. En tête du peloton, il profite des puissants vents portants sur une mer assagie pour maintenir des vitesses moyennes sidérantes. Résultat des courses : le skipper transalpin et ses deux complices avalent 433 milles en l’espace de 24 heures. Du jamais vu en Class40 ! À bord de leur bateau de conception et construction italiennes (Musa40), ils signent une performance digne de rentrer dans le livre des records du World Sailing Speed Record Council. 

Chassé-croisé : le chasseur devient chassé

Mais c’est alors sans compter avec la persévérance de Groupe SNEF, qui tire ensuite, dans les vents portants établis, la pleine puissance de son Pogo S4, redoutable à cette allure. Après un chassé-croisé en tête, Xavier Macaire et les siens vont dès lors creuser un écart qui empêchera le retour de leurs coriaces chasseurs en approche de l’arrivée.

Si la valeur d’une victoire se mesure à l’aune de la course du deuxième, cette Niji40 tient déjà toutes ses promesses. Et c’est sans compter avec les arrivées imminentes des prochains trios attendus ce lundi en baie de Saint-Louis. Avec un vent d’alizé de retour sur le plan d’eau, Marie-Galante se prépare à vibrer au rythme et au ton des récits des huit autres équipages de cette transat, qui innove sur son format à trois, pour donner lieu à uns compétition au plus haut niveau sous le signe du partage et de la transmission.

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