Retour sur les premières arrivées à Marie-Galante

Florilège des réactions sur le quai de Saint-Louis, à Marie Galante

Les marins vainqueurs de Groupe SNEF

Xavier Macaire : « Elle était très technique cette transat, avec une grosse dépression dès le début dans le golfe de Gascogne, suivie par le choix de la route sud ou de la route nord, qui aujourd'hui paraît évident, mais qui ne l'était pas forcément au moment de le faire.  On a eu ensuite une dépression très musclée au passage des Açores avec une rafale à 47 nœuds, et des pointes de vitesse à 29 nœuds (…) Puis un petit anticyclone ; puis à nouveau, une dépression à passer au plus proche de son centre pour pouvoir finalement reprendre les alizés… Et enfin l’arrivée à Marie-Galante. Donc tout ça, c'était très technique et on s'est éclatés dans ce jeu-là.  Et avec notre concurrent, bien sûr, qui nous a tenu la dragée haute, qui nous a donné du fil à retordre. Acrobatica, ils étaient vraiment au top. On n'était pas sûr de pouvoir réussir à les doubler et à rester devant eux. On a tout donné, on a réussi. Je pense qu'on peut être très content de nous.» 

Pierre Leboucher : « Quand même, gagner une transat, ça n'arrive pas tous les jours. En tout cas, moi, c'est ma première, donc je suis hyper content. On a eu des conditions météo qui n'étaient pas forcément adaptées au bateau. On s'est accrochés au début  pour ne pas perdre de distance. Ça, c'était vraiment un point où on a réussi à vraiment se battre et trouver les clés du bateau. Un autre point, c'était vraiment la stratégie. Il fallait être pointus pour jouer dans toutes les dépressions qu'on avait à traverser et plein d’autres petits points de passage. Mais comme c'était serré avec les gars derrière, il fallait vraiment être précis. Et puis, le troisième point pour moi, c'était la gestion de marins. Parce qu'on est passé dans les endroits où c'était vraiment engagé. Et là, Xavier, il a fait vraiment le taf, il il a posé le jeu quand il fallait. »

Carlos Manera Pascual : « C'est incroyable de partager cette victoire  avec ces deux grands marins et d'apprendre beaucoup d’eux. (…) Je trouve qu'on a eu un bon bon feeling à bord. Je suis très content parce que pour moi, c'est la première fois que je navigue en français sur une course aussi longue. »

Les marins d’Acrobatica

Alberto Riva : « C’était une course incroyable. Et surtout, de recommencer à naviguer (Alberto s’est blessé sur la Transat Jacques Vabre), c’est un gros truc pour moi. Je suis très content d’avoir repris confiance dans mon bateau aux côtés de deux gars super forts, qui m’ont accompagné sur cette course. C’était une course qui n’a pas très bien commencé pour nous, avant de prendre la tête, puis de la perdre. C’était beaucoup d’émotions
Le record, j’en suis très content aussi. On avait les bonnes conditions et le bateau s’est bien comporté au reaching. Et je pense qu’on peut faire mieux. On n’a pas gagné, mais on a battu ce record, c’est une belle satisfaction. » 

Jean Marre : « Je suis super content d’être là. J’ai appris énormément de choses, grâce à deux super performers. Il y a eu plein de phases hyper différentes dans la course. On a eu 45 nœuds dans 5 mètres de creux, des alizés mous, des grains, une petite dépression tropicale, c’était hyper intéressant. Naviguer autant avec des gens aussi intéressants, ce n’est que du bonheur, même si le finish nous a un peu tendus. A la base du record, l’objectif, c’était d’abord de mettre des milles à Groupe SNEF…»

Benjamin Schwartz : « … Et on n’aurait peut-être pas dû autant l’ énerver ! Mais, c’est une grande satisfaction de faire ce résultat, parce qu’au final, c’est quand même la deuxième régate du bateau, qui n’avait malheureusement navigué que deux jours sur le Transat Jacques Vabre. C’était un peu la découverte du bateau pour tout le monde. Je pense qu’on ne peut être que satisfaits. Forcément, on a fait des petites erreurs sur des choix de voiles, de compromis de vitesse. Mais globalement, on n’a pas fait beaucoup d’erreurs stratégiques, même si on a peut-être moins bien endossé la position de chasseur que celle de chassé. On a vécu 15 jours de course intense, on est contents du résultat et d’avoir vécu cette intensité. »

Précédent
Précédent

Le BEAU PODIUM DE VOGUE AVEC UN CROHN

Suivant
Suivant

Une victoire, un record, et bien plus encore…