Le BEAU PODIUM DE VOGUE AVEC UN CROHN

Pierre-Louis Attwell, Maxime Bensa et Sophie Faguet, l’équipage de Vogue avec un Crohn signe une belle troisiĂšme place* sur la ligne d’arrivĂ©e franchie Ă  14 heures 04 minutes 08 secondes en heure locale (20 heures 04 minutes 08 secondes, heure Paris), ce lundi 22 avril 2024.


L’équipage normand du Class40 Vogue avec un Crohn s’adjuge ainsi la troisiĂšme marche du podium de la Niji40, course transatlantique exclusivement rĂ©servĂ©e aux Class40. 

Le skipper et ses deux Ă©quipiers Maxime Bensa et Sophie Faguet ont rĂ©alisĂ© les 3 514.82 milles du parcours thĂ©orique (route directe) entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante en Guadeloupe, via Santa Maria aux Açores Ă  laisser Ă  tribord, en 15 jours 07 heures 04 minutes 08 secondes Ă  9.58 nƓuds de moyenne. Le trio, qui n’a rien lĂąchĂ©, a en rĂ©alitĂ© parcouru 4 090.32 milles nautiques Ă  11.14 nƓuds Ă , 10 heures 57 minutes 40 secondes aprĂšs le vainqueur Groupe SNEF et Ă  10h 00 minutes 08 secondes des deuxiĂšmes Acrobatica.

TrĂšs complices Ă  terre, ces trois marins on fait fonctionner leur belle alchimie autour du skipper Pierre-Louis Attwell. Bien qu’atteint de la maladie de crohn, ce navigateur s’efforce de prouver que cette pathologie inflammatoire et digestive, n’empĂȘche de pas de pratiquer un sport au meilleur niveau et de se dĂ©passer. Pari tenu entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante !

Leurs réactions sur le quai de Saint-Louis

Pierre-Louis Attewell : « Ce podium, c’est quelques chose dont on avait bien envie. C'est vrai qu'il y avait un beau programme sportif, des concurrents trĂšs performants. On avait annoncĂ© top 5. On fait top 3, donc on est ravis. 

C'est vrai qu'on a ce bateau depuis un an. Maxime, il travaille quasiment Ă  plein temps sur la prĂ©paration technique de ce bateau. C'est un bateau qu'on connaĂźt vraiment bien et qui, honnĂȘtement, a su tenir toutes ses promesses et notamment dans les moments difficiles, parce que dans la dĂ©p, on a eu des moments quand mĂȘme un peu costauds.

À trois, c’est un format qui est diffĂ©rent aussi qui est un petit peu original. On en a parlĂ©, c'est-Ă -dire qu'on a eu des moments oĂč on n'Ă©tait pas toujours d'accord sur la stratĂ©gie. Et puis, quand en plus, on est dans des moments de transition qui ne marchent pas trĂšs bien, c'est vrai que ça peut ĂȘtre un peu compliquĂ© Ă  bord. Et puis, on a rĂ©ussi. On ne s'est pas entretuĂ©s, ça s'est bien fini. Mais le fait d'ĂȘtre trois, Ă  la fois, t'amĂšnes plus d'avis et en mĂȘme temps, parfois, du coup, ça complexifie un peu les Ă©changes. Mais lĂ , c'Ă©tait intĂ©ressant. Â»

Maxime Bensa : «  ll fallait rĂ©ussir Ă  gĂ©rer les transitions parce qu'il y en a eu plein tout le temps. Et puis, dans le premier front et dans la dep tropicale, il fallait savoir Ă  quel moment cravacher, puis Ă  quel moment ralentir un petit peu pour faire le dos rond. Et en fait, ça a Ă©tĂ© un peu une course Ă  Ă©limination. Il y a eu quand mĂȘme pas mal de dĂ©gĂąts et de bateaux qui se sont arrĂȘtĂ©s. Donc aprĂšs, comme on a rĂ©ussi Ă  passer sans trop perdre de plumes, il suffisait d'aller vite (
) Dans les moments durs, ce n'Ă©tait pas trop parce que la dĂ©pression au milieu de course, elle a Ă©tĂ© longue et Ă©prouvante. On Ă©tait content d'ĂȘtre trois. Â»

Sophie Faguet : «  J'ai eu la chance d'arriver sur un super bateau qui est tout rĂ©cent, qui est bien prĂ©parĂ©. Et c'est sĂ»r que quand je les vois, moi, je ne sais pas, mais quand je les vois sereins sur le bateau dans la tempĂȘte, je me dis que tout va bien et qu'on peut continuer de travailler dessus. Et quand ils commencent Ă  mettre un petit peu le frein, je me dis que c'est raisonnable. Donc lĂ -dessus, moi, je me suis beaucoup fiĂ©e Ă  leurs avis. Et puis aprĂšs, effectivement, j'ai essayĂ© d'intervenir au mieux sur ce que je peux faire, sur rebooster quand ça ne va pas, sur faire marcher le bateau autant que possible ou en tout cas, questionner si j'ai des doutes. Je pense que ça, c'est toujours bien d'avoir quelqu'un Ă  bord qui empĂȘche la routine de s'installer et qui empĂȘche aussi le rythme de retomber. Je pense qu'il y a eu une bonne ambiance quand mĂȘme, malgrĂ© les moments Ă©prouvants.  Â»


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