39 marins et 13 scows à l’assaut de l’Atlantique

C’est à 13 heures tapantes que la flotte de la Niji40 s’est élancée dans le vif de la compétition en direction de Marie-Galante. Au large de Palais, le spectacle est à la hauteur du plateau réuni par cette toute première transat de printemps exclusivement réservée aux Class40. Cette nouvelle course rassemble 100% de bateaux de dernière génération, ces scows à l’étrave arrondie, menés par des équipages où se bousculent marins de haut vol, bizuths de l’Atlantique et valeureux amateurs engagés.

Dans un timing parfait, les 13 trios coupent la ligne, « à l’anglaise » à belle allure dans un flux de sud-ouest de 15-18 nœuds, sur une mer plate à l’abri des reliefs escarpés de la côte sous le vent. Laurent Voulzy, le parrain de cette première édition répond présent depuis le début des festivités. Le compositeur-interprète, dont la célèbre chanson inspire le parcours de la course, adresse depuis le bateau comité, un chaleureux message aux 39 marins : « belle course à tous, je serai à l’arrivée pour vous accueillir, où je vous souhaite à tous d’être les premiers. Quoi qu’il en soit vous serez tous des gagnants ». 

Bouquet de spis en baie de Quiberon

Bien lancé en bout de ligne, sous le vent, Groupe SNEF mené par Xavier Macaire, Pierre Le Boucher et Carlos Manera Pascual débute la course pied au plancher. «  Ce départ, c’est sportif, mais ils sont tous derrière », se réjouissent comme un seul homme les trois navigateurs du bord. Ils sont alors suivis comme leur ombre par le trio  Gildas Mahé- Tom Dolan- Pep Costa d’Amarris. Moins de 30 minutes après le top départ, ces premiers bateaux enroulent la cardinale Est des Galères. Les spis fleurissent sur le plan d’eau plus agité en approche de la pointe de Kerdonis. C’est parti en direction de l’île d’Houat pour un bord de portant très spectaculaire en baie de Quiberon.

Dans le bouquet de tête pointe aussi E.Leclerc Ville-la-Grand de l’équipage Jean-Philippe Saliou-Damien Fleury- Adrien Polaillon, bien dans le coup pour jouer des coudes avec les leaders, avant de connaître des mésaventures dans l’exécution des manœuvres. D’autres équipages connaissent leur lot de de péripéties, comme en témoignent les voiles qui trainent dans l’eau ou l’équipier envoyé en tête de mât à bord de La Manche-Évidence Nautique pour dégager la chaussette de spi coincée tout en haut. De premiers écarts se creusent alors que les favoris répondent présents à l’image d’Everial d’Erwan Le Draoulec- Corentin Horeau-Thomas Rouxel, en embuscade derrière l’imperturbable Groupe SNEF réglé comme du papier à musique.

La bataille ne fait que commencer sur ce parcours côtier qui tient toutes ses promesses pour remercier les Bellilois de leur accueil. Il est 14h40 quand la tête de flotte laisse cette fois la marque des Galères à tribord et pointe ses étraves vers le large au terme de ce parcours de mise en bouche de 17 milles.

Dans quelques heures, la course prendra une toute autre tournure. Dès minuit le vent promet de se renforcer à l’arrivée d’un front costaud. Ce système dépressionnaire garantit de malmener les 13 équipages dans plus de 35 nœuds sur les eaux cabossées du golfe de Gascogne, premier écueil sur  la route vers le cap Finisterre, où les premiers sont attendus mardi dans la matinée…

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