L’Acrobatica Express EST LANCÉ…

Hier, en fin de journée, profitant du vent encore soutenu sur une mer assagie, Alberto Riva, Jean-Marre et Benjamin Schwartz se sont lancée à la chasse au record de vitesse sur 24 heures. 

« Vous vous tenez comme dans une Fiat Panda dans un ravin. Ici, les cailloux sont de vagues de 5 à 6 mètres, et vous projettent à trois cloisons de distance. Après une nuit sur le fil du rasoir, avec des rafales de 45 nœuds, les choses semblent se calmer un peu ici. Nous avons  déjà parcouru 410 milles en 24 heures et nous essayons de battre le record, qui est de 430 milles*, même si notre principale occupation est de rester en un seul morceau », témoigne, hier en fin de journée, dans un message à sa communauté le jeune skipper milanais.

« 435,9 milles entre deux pointages »

Pari tenu pour le trio de tête qui a appuyé sur le champignon, poussant son Class40 au maximum de son potentiel dans des pointes de vitesses sidérantes pour un bateau de 12 mètres. 

Selon Benjamin Schwartz, l’équipage d’Acrobatica a battu le record « d’une petite courte tête avec 435,9  milles entre deux pointages ».
« On a réussi à remettre du charbon bon au bon moment en sortie du gros de la dépression. Le bateau allait admirablement bien dans la mer au reaching un peu ouvert, c’est assez impressionnant. On a réussi à le pousser, sans prendre de risque… »,
ajoute le co-équipier d’Alberto Riva.

L’analyse des classements intermédiaires dans la journée permettront de définir le nouveau record de vitesse de 24h établi, en ce début de deuxième semaine de course entre sur la deuxième moitié du parcours entre Belle-Ile-en-Mer et Marie Galante.  Un nombre de milles qui devra ensuite recevoir l’homologation officielle du WSSRC* pour entrer aux tablettes officielles…

GaRE à Groupe SNEF…

Ce matin,  Acrobatica, suivi par Groupe SNEF bien revenu dans la nuit sur son prédécesseur au classement, progresse dans moins de 15 nœuds de vent du nord. Ces deux bateaux ont de toute évidence fait le break sur le reste de la flotte, puisque le 3è, Vogue avec un Crohn, affiche, ce matin, un retard d’environ 115 milles.

Mais sur l’échiquier Atlantique, le jeu se corse pour le groupe de tête qui se rapproche d’une zone de vents plus faibles, susceptible à favoriser des divergences dans les trajectoires autour de l’éternelle question du nord et du sud. Pas étonnant donc de voir ce matin Captain Alternance glisser sous la route directe, cap au sud-ouest. Après les excès de vitesse d’hier, le net ralentissement général annoncé en tête de flotte promet encore son lot de surprises et de rebondissements. La course continue de plus belle en direction de Marie-Galante. Et, elle n’a visiblement pas fini de nous tenir en haleine.. 

* Le record de vitesse de 24 heures en Class40

D’après les tablettes de WSSRC (World Sailing Speed Record), le plus joli score officiellement homologué par un Class40 remonte à 2021. De 428,53 milles, il appartient à Ian Lipinski qui était alors accompagné par un certain Ambrogio Beccaria. Selon la Class40, un autre représentant de l’Onda Azzurra (vague azure) italienne, Alberto Bona, a établi l’été dernier, toujours en double sur la course Les Sables-Horta, un nouveau record de 430,47 milles parcouru d’un point à un autre sur 24 heures. En parcourant 433,53 milles (d’après les relevés des balise entre le 14 et 15 avril, 22h (TU), Alberto Riva Benjamin Schwartz et Jean Marre sont en passe - dans l’attente de l’homologation du WSSRC d’inscrire leur nom au palmarès des marins les plus rapides en Class40.

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433* milles pour un record 

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